Fragilité

Publié le par Onali

Fragilité

Je suis mieux. Moins de ruminations et de pensées négatives. Beaucoup moins de colère et de tristesse. Je sors timidement de ma léthargie et je me surprends à moins culpabiliser.

Non tout n'est pas de ma faute. Arrêter d'être exigeante avec moi-même. Enfin un peu. Parce qu'une habitude aussi ancrée est difficile à oublier. Être une personne douce, bienveillante et tolérante, toujours "aimable". Au sens "être aimée".

Petit papillon dans sa chrysalide. Un peu serrée sur bords non ? Oui, c'est vrai un peu.

Mais mieux. Je m'étire comme mon gros matou, je récupère mes morceaux de joie et j'en fais un joli puzzle. Je câline, je dors et je m'endors. Je mange mes premières fraises (avec chantilly of course), je plonge mes mains dans la terre et je respire les odeurs emportées par le vent. Je joue à être Pocahontas et regarde Bebe dans un coin. Je récupère mon humour et je tombe en admiration devant de nouveaux blogs.

Je me pelotonne dans le canapé, je prépare des moelleux au chocolat et je lutte contre mes démons. En regardant Penny Dreadful. Bien noir, bien gothique, bien fantastique. Comme j'aime.

Ça fait du bien de sortir de ce tunnel sombre et de laisser le ciel bleu envahir mon espace. Maintenant la question qui se pose est la suivante: dois-je répondre à leur invitation ? Ou me préserver. Encore un peu. Encore quelques semaines. Dans ma bulle.

Je me sens mieux mais pas encore assez forte pour supporter tout ce cinéma sans retomber dans mes travers. Cette joie simpliste et oublieuse des ombres stagnantes. Cette bousculade écoeurante autour de deux immatures fiers comme des paons. Absurdemment. Fiers d'étaler un bonheur copier-coller sur les séries américaines nunuches. Pas vraiment ma came, cynique que je suis.

Je me laisse encore un peu de temps pour réfléchir mais si j'étais moi je me fierais à mon instinct. Aha.

Publié dans Comptine

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